André, il était là dès le début du projet de l’éco-hameau solidaire. Et quand on dit “dès le début”, c’était 2013, lorsque, au 188 chemin de la Calade, on ne trouvait encore “qu’une maison de maître isolée avec des restanques en friches” tout autour.
Tout a commencé dans une voiture, lors d’un covoiturage entre Chambéry et Draguignan, où André rencontre Ludovic et Marie-Do. On y parle d’Etty Hillesum, d’Hildegarde de Bingen, puis de fil en aiguille, de ce projet un peu fou de construire un éco-hameau solidaire à Draguignan, sur la propriété de Mireille. Ce qui trouve un écho chez cet ancien professionnel de l’Agence de l’eau, reconverti en agroécologie depuis plusieurs années. “Il y avait beaucoup de choses à faire mais j’y ai vu un gros potentiel”, notamment grâce à la profondeur de la terre qui a été cultivée jusqu’au milieu du XXe siècle.
Depuis lors, André a mis la main à la pâte, en partageant ses compétences pour cultiver avec une approche agro-écologique, c'est-à-dire une façon de produire qui s’appuie sur les fonctionnalités des écosystèmes naturels pour apporter tout ce dont la plante a besoin. Fertiliser la terre en y ramenant une bonne dose de compost à base de fumier de cheval, lancer un chantier participatif pour construire une serre dans le potager, construire un système de récupération des eaux de pluie pour l’arrosage … Résultat des années plus tard : des parcelles individuelles et collectives avec une terre noire bien argileuse, qui donne tomates, poivrons, piments, aubergines, courgettes, … et dont Pascalou, Henri, Carole, Jean-Philippe et les volontaires prennent désormais soin au quotidien. André continue de venir environ une fois par mois, pour accompagner les habitants et bénévoles dans l’entretien du potager. “Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’investissement de quelqu’un comme Pascal. Il était là le premier jour et il est encore là. Il serait prêt à rater un match de rugby pour venir au potager !” C’est dire.
Et ce n’est pas fini de rêver pour le hameau : “Mon
truc, ce serait de cultiver partout : il y a du potentiel pour faire une ferme et des arbres fruitiers!”,
livre-t-il, des étoiles dans les yeux et des projets plein la tête.
“Mais pour ça, il faut des bras”.
Un seul regret : pas assez de monde pour s’occuper du potager, ce qui en limite la production. Alors si vous avez un peu de temps à dédier au potager pour apprendre aux côtés d’André et des
habitants et appuyer le hameau pour gagner en autosuffisance, faîtes nous signe !
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